Presqu’île
« Il songea qu’il y avait à retrouver un paysage de mer familier quelque chose de plus absorbant qu’à revoir une campagne; non plus l’attendrissement devant ce qui veillait là pour vous sans bouger, si fidèlement, mais plutôt la surprise d’un mécanisme délicat, étrange, abandonné depuis vingt ans, et qui fonctionne toujours. L’envie de se baigner le traversa brusquement – non qu’il eût très chaud, malgré le soleil encore doré, mais jamais la mer ne lui avait paru d’une jeunesse aussi cruelle.
(…) »
Julien Gracq – La Presqu’île