Au revoir Servetus

Comme beaucoup d’informations importantes, en voilà une que j’ai ratée et que je n’apprends qu’aujourd’hui. J’ai ce truc, avec les décès, de les apprendre tardivement. Cela me brise d’autant plus le coeur que j’ai l’impression sourde de louper les choses…

Mais voilà, une amie blogueuse de longue date s’en est allée.

Je suivais le blog de Servetus depuis la création des deux miens, en 2014, je pense. Elle s’était tout de suite abonnée à LadyButterfly , mon autre blog,  et avait commenté très vite, dès que j’avais évoqué le Hobbit.
On peut encore lire ses commentaires, parfois même en français, avec lequel elle se débrouillait bien, contrairement à ce qu’elle disait. Ici, je vois ses traces dès mes premières photos

Brillante. Un esprit affûté. Critique, mais bien plus analytique que moi, qui préfère les synthèses, j’aimais sa culture, son ouverture d’esprit et le fait qu’elle affirme et tienne ses positions. J’appréciais également ses doutes, ses errances d’âme. Tout ce qui fait de nous des êtres humains, en somme.
Je lisais son blog, commentais parfois, bien plus pour la qualité de ce qu’elle écrivait que par passion pour Richard Armitage (on est d’accord que RA était un peu un prétexte, pour digresser sur de nombreux sujets).

J’aimais voir apparaître ses commentaires, sous mes articles, au sujet de lectures (sur Lady B) ou ici, pour les photos. C’était drôle, instructif et souvent très bienveillant.
Ces dernières semaines/mois, je m’inquiétais de la voir poster si peu. Mais, parfois, la vie fait que nous sommes occupé.e.s ailleurs.
Je n’avais pas pensé à ça, la maladie. Cette saleté de cancer qui avait déjà frappé sa maman.
Jamais on n’imagine que des personnes du même âge que soi, des collègues, des potes, des ami.e.s, nous quittent si tôt.
Servetus (Susan, je ne savais pas son prénom réel, n’ayant pas eu l’audace de lui demander par mail), avait à peine deux ans de moins que moi.
Je me rappelle avoir parlé d’elle, lorsque j’ai eu la chance de rencontrer Esther, qui lui rend si bien hommage.

Je me disais, parfois, que, peut-être, un jour, nous nous verrions pour de vrai, que cette « mystérieuse » Servetus aurait l’occasion de venir en Europe, qu’elle appréciait. Je me disais que cela serait passionnant, de discuter.

Mais voilà, la maladie est plus rapide.
Ne jamais remettre à plus tard, ce qu’on aurait pu faire… Je n’ai plus de mots. Juste trop d’émotions.

 

Agnès A.

 

« Vivez si m’en croyez, n’attendez à demain. Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »

 

Repose en paix, Susan.

L'étang

 

Someone helped me with an English translation because I have no time to write it properly so here it is :

« As many important pieces of information go, here’s one I missed and only learned today. I have this thing with deaths, learning about them late. It breaks my heart all the more because I have this nagging feeling of missing out…

But there you go, a long-time blogging friend is gone.

I had been following Servetus’ blog since the creation of my two, in 2014, I think. She immediately subscribed to LadyButterfly, my other blog, and commented very quickly, as soon as I mentioned the Hobbit.

You can still read her comments, sometimes even in French, which she handled well, contrary to what she said. Here, I see her traces from my very first photos.

Brilliant. A sharp mind. Critical, but much more analytical than me, who prefers summaries, I loved her culture, her open-mindedness and the fact that she asserted and held her positions. I also appreciated her doubts, her wanderings of the soul. Everything that makes us human, in short.

I read her blog, commented sometimes, much more for the quality of what she wrote than for a passion for Richard Armitage (we agree that RA was a bit of a pretext to digress on many subjects).

I loved to see her comments appear, under my articles, about readings (on Lady B) or here, for the photos. It was funny, informative and often very kind.

In recent weeks/months, I was worried to see her post so little. But, sometimes, life makes us busy elsewhere.

I hadn’t thought about it, the disease. This damn cancer that had already struck her mother.

We never imagine that people of the same age as us, colleagues, buddies, friends, leave us so soon.

Servetus (Susan, I didn’t know her real first name, not having the audacity to ask her by email), was barely two years younger than me.

I remember talking about her, when I had the chance to meet Esther, who pays her such a fine tribute.

I sometimes told myself that maybe, one day, we would see each other for real, that this « mysterious » Servetus would have the opportunity to come to Europe, which she appreciated. I told myself that it would be fascinating, to discuss.

But there you go, the disease is faster.

Never put off until later what you could have done… I have no more words. Just too many emotions.

Rest in peace, Susan « 

 

 

For those who wish to leave a tribute or message of condolence for her family, please visit https://www.lewinfuneralhome.com/obituaries/Susan-R-Boettcher?obId=31196583.

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For the coming two weeks (May 5th to May 19th, 2024) get in touch with us on the below websites/contact pages if you would like to add your own thoughts and memories of Susan to the tribute.

 

– Sonya on https://guylty.net

– Obscura on https://ancientarmitage.wordpress.com/

– Sue on https://imfeelingthis.blog/

– Herba on https://minorherba.wordpress.com 

– Esther on https://bookesther.wordpress.com/

 

 

Tributes to Servetus

 

 

 

12 réflexions sur “Au revoir Servetus

  1. J’ai dû affronter ça jeune, parce que de ma classe de 66 personnes au lycée, 3 se sont disparus pendant la première année après nos bacs. Nous n’en sommes que 60 maintenant. Mais rien ne nous prépare jamais, pas vraiment.

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    • J’ai perdu des amis mais le pire, ce sont ces dernières années. J’avais une amie proche avec qui j’étais au lycée. Cancer foudroyant aussi (nous avions deux mois d’écart). Mon autre ami était un proche de mon frère (juste 50 ans, lors de son décès). Un vrai choc.

      Aimé par 2 personnes

  2. Pingback: Tributes to Servetus – The Book of Esther

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